Projet de loi chasse et pêche pour la Guyane
Ajouté le 7 Avr 2014 2 | commentaires
Les associations Maiouri Nature Guyane et la Compagnie des Guides de Guyane, avec le soutien de Humanité et Biodiversité, tirent la sonnette d'alarme sur la raréfaction de la faune et présentent un "projet de loi chasse et pêche pour la Guyane".
Retrouvez ci-dessous leur communiqué.
Retrouvez plus d'informations dans leur proposition de Projet Chasse et Pêche. Ce document PDF de 16 pages, argumenté et illustré, fruit de concertations entre acteurs locaux, confrontés chaque jour, à cette réalité.
Depuis plusieurs années, la gestion et la législation de la faune sauvage ne sont plus en adéquation avec les enjeux sociaux, environnementaux et économiques du département.
Du point de vue environnemental, le littoral guyanais s’est vidé en quelques années des espèces gibiers les plus prisées : tapir, cochon bwa, hocco… La chasse de loisir raisonnée ou vivrière, a laissé la place à une chasse commerciale. Les acteurs de ces trafics sont équipés de moyen de locomotion et de conservation qui permettent des tableaux de chasse abusifs. Cette situation délétère se trouve confortée par une réglementation laxiste, ne serait-ce qu’au regard de celle de nos pays voisins. Les effectifs de la garderie en place sont insuffisants pour contrôler un si grand territoire.
Du point de vue économique, les opérateurs touristiques, assistent, impuissants à la destruction de cette ressource naturelle, un bien commun, dont ils disposent respectueusement et durablement. La cohabitation avec les chasseurs tout-puissants sur les fleuves et les pistes forestières, génère, qui plus est, un climat d'insécurité (voire la mise en danger) qui ne favorise pas le retour de la clientèle.
Enfin, du point de vue de la sécurité, l’absence de règlementation des armes de chasse amplifie le climat d’insécurité déjà flagrants en Guyane. La possibilité pour tout un chacun de détenir sans permis une arme de chasse explique malheureusement les drames humains inacceptables liés à leurs usages incontrôlés. La médiatisation des derniers arrêtés limitant les abus de la chasse ou améliorant la sécurité des citoyens (tirs interdits près des habitations), a été quasi inexistante depuis 2007.
Le bureau de
S’il convient de penser qu’il serait bon de règlementer la chasse et la pêche en Guyane, il devient plus qu’évident, que cette décision arrivera beaucoup trop tardivement pour certaines espèces animales. Je suis chasseur …. photographique et je puis vous assurer que je visite la forêt, autant que faire se peut. A l’heure actuelle, il devient extrèmement rare de croiser un animal quel qu’il soit.
Je suis également pêcheur et là encore, prendre du poisson devient plus que difficile. Lorsque l’on voit les kilomètres de filets poser anarchiquement sur tous les fleuves et les bords de mer, c’est à se demander à qui cela est utile, compte tenu du peu de poisson qu’il reste dorénavant.
J’espère sincèrement que nos politiques se relèveront les manches pour imposer des règlementations qui soient efficaces et surtout, qui permettront un renouvellement de notre biodiversité.
La Guyane fut très belle, elle l’est beaucoup moins aujourd’hui, mais qu’en sera-t-il d’ici quelques années, entre le climat changeant, la sur pêche, la sur chasse et une sur population dans un environnement de plus en plus inadapté à son expansion.
Avec une telle diversité de la faune amazonienne il faut une réglementation sévère et respectée….sinon adieu le dépaysement….