Tortues marines : de surprenants résultats de recherche
Ajouté le 2 Avr 2015 | 1 commentaire
[Source :
CNRS Guyane]
Depuis 2012, dans le cadre des
campagnes de recherche menées par le CNRS-IPHC sur les tortues marines en Guyane, certains individus ont été équipés de
balises GPS.
Les résultats, en cours d'analyse, apportent déjà de
nombreuses réponses sur les
modes de déplacement et d'
alimentation des
différentes espèces.
[caption id="attachment_11045" align="aligncenter" width="500"]
Pose d'une balise GPS sur une tortue olivâtre / © Adrien Brissinger[/caption]
Les tortues vertes
- Les résultats démontrent une migration en interponte uniquement vers le Brésil et non vers les Caraïbes, contrairement à ce que les experts ont toujours pensé. Au cours de ce déplacement, deux stratégies apparaissent : certaines tortues contournent le panache de l'Amazone, en s'éloignant jusqu'à 200 km des côtes, affrontant ainsi le fort courant nord-brésilien. D'autres, au contraire, traversent l'estuaire au plus près des côtes, gagnant alors près de 10 jours par rapport à leurs congénères sur la durée totale de la traversée du panache.
- Tout aussi surprenant, certaines tortues font des haltes migratoires dans des eaux très troubles, à seulement quelques kilomètres de l’embouchure de l’Amazone. La possibilité d'une zone alimentaire particulièrement intéressante apparaît donc.
Les tortues olivâtres
- De son côté, cette espèce ne manque pas non plus de surprises. Sa migration alimentaire vers le Venezuela doit lui demander davantage d’énergie pour revenir sur les plages de Guyane, lorsque arrive la saison de l'accouplement et des pontes.
- Au niveau de l'alimentation, les experts ont constaté qu'elles ne se nourrissent pas toutes de crustacés vivants dans les fonds marins. Certaines préfèrent s'alimenter en pleine eau, impliquant une variété alimentaire plus étendue.
Les tortues luth
- Elles seront au centre de la campagne 2015. L'étude permettra de faire un suivi démographique, caractériser les sites de pontes, enregistrer le comportement en 3D de l’animal en lien avec son environnement proche, ainsi que mettre en évidence les interactions avec les activités humaines. Ces études permettront d'envisager les futures actions de sa protection en Guyane.
Toutes ces nouvelles informations permettent d'affiner davantage la compréhension de
l'histoire évolutive des tortues. Leur
étonnant mécanisme d'adaptation motive les chercheurs à aller encore plus loin dans leurs recherches, chaque jour plus florissantes grâce
aux innovations technologiques.
Ces études sont menées par l’équipe du programme Tortues marines du CNRS-IPHC et coordonnées par Damien Chevallier. Merci à Gaëlle Fornet de nous avoir permis de reprendre la brève diffusée sur le site du CNRS Guyane.
C’est génial de pouvoir en savoir plus sur ces animaux fantastiques. Continuez ce que vous faites !!